Christian Auger, 67 ans et Philippe Hardy, 58 ans ont deux points communs, ils habitent tous les deux le village de Saint-Médard et partagent une même passion, le vélo.

C’est d’ailleurs grâce à cette passion qu’ils se sont rencontrés et sont devenus amis. En effet, ces deux villageois n’ont pas peur d’aligner les kilomètres à vélo.

Christian pratique ce sport depuis l’âge de 42 ans et à raison de trois fois par semaine environ.

Quant à Philippe, cela a commencé quand il était tout petit et tous les jours, sauf en hiver, il part au travail en vélo sur Saint-Etienne.

Et cet été, ils ont fait ensemble le Paris Brest. Tous les deux, ils ont participé à la plus célèbre des randonnées longue distance, le Paris-Brest-Paris Randonneur. Pour nous, ils reviennent sur cette expérience, une des plus grandes expériences de leur vie de cycliste.

« Paris Brest, c’est le summum ».

« Pour participer à cette course, précise Christian, on doit passer 4 brevets, 200, 300, 400 et 600 km. On visite la France en même temps. Et pour valider ces brevets, on doit apporter la preuve que nous sommes passés par certaines villes, on cherche alors soit des boulangeries, soit on retire de l’argent à un guichet soit où envoie une carte postale ». « C’est le summum, ajoute Philippe, et le Paris-Brest, ce n’est pas que les jambes mais c’est avant tout la tête qui est important. Pour ma part, en courses importantes, j’ai fait les diagonales de la France, huit au total, mais c’est une autre histoire. J’aimerai bien également parcourir l’Europe mais là, il faudrait deux vies ». Quant à la difficulté de ce Paris Brest, c’est la gestion du sommeil, de l’alimentation et de la météo. Sur 56h23, record de Philippe, il n’a rien dormi et sur les 80h30 de course, on compte 5h30 de sommeil pour Christian. « Le vélo, c’est du bien-être et si nous devions résumer cette aventure en trois mois, ce serait : rencontre, partage et solidarité, concluent les deux sportifs. On forme un super groupe, ce sont des copains d’une nuit, d’un jour, on ne se revoit plus, c’est dommage, on ne connait même pas leur nom. Le mieux, c’est de venir au départ pour se régaler et voir tous ces sportifs partir, c’est une très belle aventure qui dure deux ans ».

De gauche à droite, Philippe Hardy et Christian Auger avec le maillot de la course Paris Brest où chaque nation a son maillot. Pour 2015, cinq continents et 60 nationalités étaient représentés.